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vendredi 6 juillet 2012

Pis le Laos, lui?

par André
De retour de la visite d'une cascade

Je fais un saut dans le temps... (bruit de bobines qui défilent)... Le Laos, nous n'en avons pas parlé beaucoup. Marie-Claude à parlé de Vang Vieng, j'ai garoché quelques photos, mais nous n'avons pas donné la place méritée à ce merveilleux pays et au bon temps qu'on y a passé. Nous étions installés pour un mois à Bangkok et, forcés par l'expiration de notre visa, nous avons acheté nos billets pour Vientiane. Nous avions repris le goût de l'aventure mais quand on se sent bien quelque part, c'est toujours difficile de quitter. J'étais particulièrement motivé par le projet de parcourir le sud du Laos à moto et j'avais bien raison parce que ce fut un des plus beaux moments de tout le voyage.


Nous avons donc atteri à Vientiane, la capitale du Laos. Comme toujours, les opinions sont divergentes sur les grandes villes mais nous avons aimé ce village endormi au bord du Mekong. Nous avons tout de suite compris que l'ambiance et le rythme au Laos est complètement différent de la Thaïlande. Ici, il faut réduire la vitesse et prendre son temps. L'influence française est encore bien présente dans l'architecture, le nom des institutions publiques, le nom des rues, le café et la baguette de pain. Le lendemain de notre arrivée, steak frites au poivre et verre de rouge. Et oui, les français sont bien passés par ici.

Lorin, Markus et Timon
Notre itinéraire, flou comme toujours, prévoyais de faire le trajet du nord, des destinations touristiques connues. Pendant quelques heures nous avons flirté avec l'idée d'acheter la petite moto d'un autre voyageur mais la raison à eu le dessus, les routes étant difficiles et les distances assez grandes. Au final, ce fut une bonne décision car c'est dans le mini-bus vers Vang Vieng que nous avons rencontré Gary, anglais vivant en Australie, bon vivant et socialite de premier rang et Gaby, Markus, Timon et Lorin, merveilleuse petite famille suisse-allemande en long voyage en Asie. Des gens très inspirants. D'abord parce que Gary mène son affaire en ligne qui lui permet d'être constamment sur la route (vous imaginez les discussions alimentant notre désir de trouver "l'idée") et parce que Gaby, Markus et leurs enfants parcourent l'Asie de la même façon que nous, avec leurs sacs-à-dos, mais remplis de livres d'école pour poursuivre les classes sur la route. Quelle merveilleuse opportunité pour Timon et Lorin, de voir le monde à leur age et quels merveilleux parents d'avoir le courage de donner cette opportunité à leurs enfants.

Gary, paré à l'attaque
de la rivière
Plus riches de ces cinq nouveaux compagnons, nous avons posé nos pattes sur ce terrain de jeu géant qu'est Vang Vieng. Marie-Claude vous à fait découvrir le sport qu'on y pratique et vous a déjà donné une bonne description de l'ambiance. Nous passions par là par curiosité et parce que je voulais voir de mes yeux ce crique des temps modernes. Je n'imaginais pas que nous y resterions près d'une semaine mais, dès le premier soir, nous avons été infecté par la bactérie mangeuse de volonté et sommes restés collés dans la foire adolescente pour une interminable semaine de grâces matinées, de lunch-déjeuners allongés sur des coussins, de veilles tardives autour d'un feu, buckets à la main, de descentes de rivière absurdes sur des tripes de tracteurs, etc. Je m'imaginait partir de Vang Vieng avec un mauvais goût dans la bouche mais, finalement, mon avis est plus nuancé. C'est triste de voir les habitants, surtout la jeunesse, complètement chamboulés et transformés par les excès de jeunes occidentaux. J'imagine qu'ils pensent que c'est comme ça qu'on vit chez-nous et, que pour être cool, il faut faire pareil. Ma conscience sociale ne peut être que choquée par tout ça mais l'enfant en moi est heureux que ça puisse exister. Si seulement ça pouvait être fait plus respectueusement. Je n'entrerai pas dans le côté social-politique, peut-être une autre fois...

Après deux tentatives infructueuses de se débarasser du parasite dans nos cerveaux, nous avons finalement repris le contrôle et quitté pour Luang Prabang. Nous avons fait les quelques heures de trajet, ponctuées d'une crevaison et de deux heures de retard, à bord d'un autobus super-deluxe-VIP-ponpon (qu'on aurait mis au rancart depuis longtemps chez nous). Nos sièges assignés nous plaçaient au premier rang, au-dessus du conducteur, dans la baie vitrée en plexiglass jauni. La vue était imprenable, le Laos est montagneux avec des vallées verdoyantes dont plusieurs encore vierges et sauvages.

Flânage à Luang Prabang
Luang Prabang, ville inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO est somme toute assez ennuyante. C'est beau, artificiellement beau, mais on ne sent presque plus la culture laotienne. À tous les soirs, un marché s'installe dans la rue où les habitants de la région viennent vendre leur artisanat aux touristes. Bien que les produits sont beaux et de qualité, le tout manque de quelque chose. Tout de même, les balades près du Mékong et le flânage dans les beaux cafés de la ville nous font du bien et nous finissons par rester quelques jours en attendant notre vol sur Air Laos. Destination Paksé, la grande ville du sud. On passe encore du temps avec Gary et on retrouve nos amis de la Suisse. Gaby, Markus, Timon et Lorin sont sur le même vol que nous vers Paksé mais, malheureusement, nos chemins se séparent aussitôt. Nous partons pour notre périple motocyclé et eux vers les quatre-mille îles. Nous avons tenté de forcer le destin par la suite de de se retrouver quelque part en route mais en vain. Nous quittons donc l'australobritanique à Luang Prabang et les suisses à Paksé.

Paksé est relativement ordinaire, rien de spécial à signaler mis à part la chaleur intense. Dès notre arrivée nous sommes partis à la recherche de notre monture et avons décidé de partir sur la route au plus vite. Le lendemain, nous avons laissé nos bagages en consigne à notre guesthouse, pris le minimum avec nous, et sommes partis à l'aventure.

Sur le traversier vers Champasak
Et là, quel bonheur! Malgré la pluie intense du premier jour, cette longue semaine de voyage en liberté totale dans le merveilleux sud du Laos fût mémorable. Nous avions l'intention de parcourir la boucle complète du plateau du Bolaven mais le temps imprévisible nous a influencé. Nous avons donc fait le trajet de Paksé jusqu'à Tad Lo, où nous avons flané quatre jours, retour sur Paksé via Paksong, capitale du café laotien et détour de trois jours à Champasak.

Il pleut, c'est l'heure du bain!
Les petites de nos hôtes à Tad Lo
À Tad Lo, un minuscule village en bordure de la rivière et des cascades nous avons relaxé dans les hamacs de notre petit chalet privé (à moins de 10$ par jour) avec grand balcon sur la rizière, visités les environs avec nos nouveaux amis français pris au piège par le charme de l'endroit et pris nos repas du soir avec eux et la petite famille qui gère l'établissement. C'est là que nous avons mangé la meilleur cuisine simple et chaleureuse du Laos, en plein air, où tout le monde mettait la main à la pâte pour préparer les légumes et griller la viande sur le feu. Encore un endroit duquel il est difficile de partir.

Lorsque nous avons trouvé le courage de reprendre la route, nous avons tenté de trouver un endroit aussi merveilleux sur le trajet vers Paksé mais, lorsque nous avons compris que ce serait impossible, nous avons décidé de prendre la direction de Champasak. C'est pendant notre escale d'une nuit à Pakse que nous avons apris la nouvelle, Marilène et Alain viennent nous rejoindre dans un peu plus d'une semaine, destination Bali! La surprise nous a demandé de réajuster les plans (toujours aussi flexibles) et de Champasak nous avons réservé nos billets vers Bali, pour arriver avant nos visiteurs et explorer un peu en éclaireurs. Notre itinéraire original nous menait vers le Cambodge, pour visiter Angor Wat, mais ce sera pour une autre fois. C'est toute la beauté de plans flexibles, ils nous permettent de changer de cap sans regrets ni compromis. La visite de Marilène et Alain nous a beaucoup motivée, nous avions bien hâte de les voir et de visiter Bali, Singapour et Bangkok avec eux!

Une des multiples cascades qu'on peut voir
sur le plateau du Bolaven
Pourquoi avons nous tant apprécié le sud du Laos? Bien sûr, sillonner les routes, les yeux dans le vent à savourer la magnifique vue qui défile devant nous compte pour beaucoup. Mais comme tous les endroits que nous avons appréciés, les gens font toute la différence. Dans le nord nous étions surpris de la différence avec la Thaïlande. Les gens étaient plus froids et distants. Pas désagréables mais poker face comme on dit en anglais. Il était difficile de connecter avec eux. Mais dans le sud, des sourires chaleureux, des rires (souvent de nous) et un calme reposant. C'est un peu un voyage dans le temps. Les gens sont principalement agriculteurs et vivent à un rythme de vie devenu rare. Les biens matériels de luxe sont pratiquement inexistants et les agriculteurs ne possèdent généralement qu'un petit tracteur, une petite moto et se logent dans une très humble petite cabane. La vrai ruralité asiatique comme on voit à la télé. Évidement les habitants sont très pauvres, selon nos critères occidentaux, mais on ne le resent pas de même manière car il sont aussi riches de leur environnement, de leur terre, de leurs rivières et leur calme et bonne humeur traduisent le peu de stress qu'ils subissent. Mon impression est certainement teintée de romantisme, il est difficile de ne pas succomber au charme de la vie paisible qu'ils mènent. J'imagine très bien que ce n'est pas toujours facile.

Préparation de l'ananas, chez nos
hôtes à Tad Lo
Aussi, le Laos se sort à peine d'une des plus sombres periodes de l'histoire et a encaissé beaucoup pendant toutes les guerres qui ont dévastées l'Asie du Sud-Est. Malgré toutes leurs difficultés, ils gardent le sourire et nous accueillent chaleureusement. De notre balcon en surplomb du Mekong à Champasak, nous observions les gens se laver, pêcher et s'amuser dans la rivière et je ne pouvais que sourire à voir c'est personnes libres et heureuses. Ils n'ont pas grand chose mais tout en même temps. Je sais, c'est cliché, mais c'est peut-être le moment où j'ai le mieux compris tout son sens.

Si vous êtes amateur d'aventure à deux roues ou simplement prêt à tenter le coup, filez au Laos, trouvez-vous une moto et faites le tour de ce beau pays. Vous ne serai pas déçu. Peut-être même que vous aurez de la difficulté à retrouver votre billet de retour.

Je vous laisse sur quelques photos de plus de notre séjour au Laos...


En attendant le traversier
sur le mekong, vers Champasak

Cascades avant les chutes de
100 mètres près de Paksong
Jolie aventurière
à Champasak
Gaby, Timon et Lorin dans une grotte
à Vang Vieng


8 commentaires:

  1. Merci André, très belle description, c'est super intéressant!
    Tellement vrai! Les occidentaux triment comme des fous pour arriver à la retraite et essayer d'être des personnes libres et heureuses alors que la vie est tellement simple quand on reste au niveau du cœur, du vivre et laisser vivre!
    A+

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  2. Je dois finalement dire bonjour. Moi puis Helene lit La fruite autour du monde chaque mois. C'est vraiment bien écrit, particulièrement pour moi parce que mon français n'est pas le meilleur. Serieux, c'est la seule site web français que je comprends presque 100%. Quoi 9 avec nous: On es presque la dans notre decision de faire la meme chose que vs à partir de la mois de Janvier. PS: J'ai la même camera que Andreé.

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  3. Salut Tim et Helene! Merci pour ton commentaire, ça fait plaisir de voir qu'on rejoint de plus en plus de lecteurs. Je suis heureux aussi que tu puisses comprendre notre français, le tien n'est pas mal non plus!

    Je ne peux qu'encourager votre décision de partir découvrir le monde, c'est une expérience fabuleuse! Si vous avez des questions n'hésitez pas!

    P.S. C'est une caméra parfaite pour le voyage ;)

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  4. Merci Robert! C'est pour ça qu'on a décidé de prendre une jeune retraite ;)

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  5. Hey Tim! Je viens juste de comprendre. C'est vous qu'on a rencontrés à Hampi? Tim et Hélène, ça me disais quelque chose mais je viens de faire le lien! Je suis content que vous nous lisiez... Avez-vous lu le post sur Hampi? (http://www.lafuiteautourdumonde.com/2012/01/cest-la-faute-de-hampi.html)

    À bientôt!

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  6. Ouais, c'est nous! On a lu le post sur Hampi, et on a vu le 'shout-out'. C'était trop drole. On lit vos articles quand on est en route vers Montreal de Ottawa (où on démeure si tu ne rapelle pas). Je pratique mon voi de radio pour Helene qui conduit sa Yaris et traduit les mots que je ne comprends pas.

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  7. Hehe, j'imagine la scène dans la voiture! Cool! Merci encore de nous écrire, ça fait grand plaisir!

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